Cette gravure abonde en détails graphiques. La composition est faite de trois parties horizontales qui sont interprétatives du texte. En bas, sur la terre, une foule écoute avec attention le prophète Zacharie dont le doigt pointe vers le ciel (ici le bord supérieur gauche). Cette partie haute exprime ce monde céleste et divin. Il est clairement délimité par des volutes de nuages. Dans cette partie on voit en son centre Dieu tenant l’orbe. À sa droite, il y a un enfant dont les mains sont jointes comme s’il était en prière signe de soumission à la volonté de Dieu. C’est de toute évidence le Fils. Dieu le Père fait avec sa main droite un signe de bénédiction (la main est finement dessinée). Les trois doigts repliés de la main et les deux autres tendus conjointement sont l’expression classique du Dieu trinitaire et de la double nature (humaine et divine) du Fils. Ces deux doigts pointent également vers un personnage que des anges revêtent d’un manteau. Il s’agit selon le texte biblique de Josué le grand sacrificateur. Il sera ainsi témoin de la venue du Messie. La scène en haut à droite représente une armée d’anges montant à cheval. C’est probablement la traduction picturale de l’expression biblique couramment employée et citée dans le livre désignant Dieu comme le Seigneur Zebaoth, le Dieu des armées. La partie horizontale médiane a pour fonction de faire le lien entre ciel et terre. C’est dans une perspective chrétienne la fonction même du Christ à la fois humain et divin.C’est dans cette partie qu’il est représenté à la tête d’un cortège. Les chrétiens pensent que la prophétie de Zacharie s’est réalisée lorsque Jésus est entré triomphant à Jérusalem, suivi d’un cortège de personnes tenant des rameaux à la main.