La gravure représente l’intervention du troisième ange qui sonne de la trompette et du quatrième ange qui dit d’une voix forte : Malheur, malheur, malheur (Weh, weh , weh) aux habitants de la terre. Dans la bulle sortant de la bouche de l’ange, est inscrit en effet trois fois le mot weh. De chaque côté de l’endroit où sont placés les anges, le soleil et la lune sont partiellement obscurcis, comme le dit le texte. La ville représentée sur cette gravure est probablement Jérusalem avec sa représentation typique du Temple de Jérusalem en plan centré, sa grande Porte et ses murailles. Un cavalier entre par cette grande porte. C’est une possible référence au cavalier blanc d’Apocalypse 6:2 qui entre en vainqueur. Beaucoup d’interprètes y voient l’annonce de la deuxième venue du Christ victorieux. Sur le côté droit de la gravure, on aperçoit les colonnes d’un temple grec en ruine, masqué par la végétation qui pousse sur son toit. C’est une allusion probable à la prédiction de la fin du paganisme et la victoire du christianisme. L’animal qui broute au premier plan pourrait être un daim ce qui correspondrait en symbolique chrétienne à la représentation du Christ, mais également de l’âme chrétienne destinée à se régénérer comme la ramure du daim se renouvelle.